Cette dixième édition du Lachens-Mer (qui a réunie cette année plus de 850 participants) a démarré sous un soleil éclatant et ça, ce n'était pas gagné d'avance !!! (je ne m'étendrais pas sur le suivi presque heure par heure de la météo pendant les trois jours précédents l'épreuve !!!).
Ce beau temps, c'est plutôt de bonne augure pour la suite de la journée et le départ est donné après quelques conseils de prudence concernant des chemins qui peuvent être assez glissants !!
Après quelques photos, je me lance à la suite de la "meute" avec Manu et c'est parti pour des kilomètres de descente avec le traditionnel bouchon dans les bois, que je n'ai pas trouvé très long cette année...
Par contre, cette petite portion nous a donné un avant-goût du terrain à venir : c'est effectivement très, très gras !!! Tout ça pour augmenter un peu la difficulté (sinon ça devient un peu trop facile le Lachens !!).
Avant Mons, on a droit à la première montée (c'est bizarre, je l'avais oublié celle-là !!) sur chemin caillouteux : là c'est portage obligatoire, tellement les rochers sont mouillées. Déjà, sur le plat, j'ai la roue arrière qui dérape constamment sur le moindre petit caillou qui dépasse. Ce n'est pas facile d'avancer quand l'arrière du vélo part une fois à droite, une fois à gauche mais ne reste jamais au milieu !!.
Petit arrêt au ravito de Mons, où l'on retrouve Olivier "Touscou" et Frédo83, Phil et Yves des Laurannis (Eric 04 -rencontré à la Mauresque- et Eric et Nico, qu'on avait vu au départ sont déjà devant !!!).
Après une petite chute (comme moi seule sais les faire : au ralenti, dans des buissons alors qu'il n'y a aucune difficulté particulière - et qui m'a permis de me faire introniser par le Maître lui-même comme membre des Touscouriders-), je me mets en chasse (enfin à mon rythme quand même !) pour arriver dans une chouette descente rocailleuse mais super glissante cette année ce qui me fait sérieusement ralentir le rythme (mais Manu ça ne l'a pas trop arrêté d'après ce que j'ai vu dans la vidéo !!).
Deuxième Ravito : c'est après que les choses sérieuses commencent et que se profile notamment les 10km de montée à travers la Forêt au Collet.
En plus, des coups de tonnerre nous rappellent qu'un orage nous suit, ce qui augmente encore un peu plus la pression (ça serait bien d'arriver aux Issambres avant la pluie, non ? oui ça serait bien !!!).
Allez, c'est parti. Je prends mon rythme et je grimpe sur piste, sur chemin un peu rocailleux dont la moitié s'est transformé en "ruisseau", parfois même sur "rivière" quand l'eau dévale sur tout le chemin. Et je ne parle pas des flaques d'eau (presque des piscines parfois !!), de toute façon ça fait déjà longtemps qu'on a les pieds trempés par divers passages à gué donc un peu plus ou un peu moins !!.
Bref, je fais la montée non-stop (ce dont je ne suis pas peu fière !!).
Un verre d'eau au ravito, un huilage de transmission sur nos VTT par Manu et on repart. C'est qu'on a fait que 50 km environ, on a encore de la route.
Descente au Château du Rouet en passant par un single très ludique (une nouveauté très sympathique!).
Nouveau ravito pour faire le plein d'énergie et on redémarre. Je regarde un peu le ciel et je m'aperçois que ce n'est pas l'orage qui vient derrière que l'on doit craindre mais un autre qui est déjà sur le rocher de Roquebrune !! Pas cool !!
On passe d'ailleurs à coté de l'Argens qui est pleine à ras-bord et toute boueuse, ce qui en dit long sur la quantité d'eau tombé ces derniers jours.
Bref, on essaie d'avaler "au plus vite" cette portion, sur laquelle j'avais "galèrée" l'année dernière en multipliant les arrêts.
On arrive au ravito de Roquebrune avec les premières gouttes de pluies et les roulements de tonnerre !! Et là bizarrement la piscine qui, l'année dernière nous tentait de manière un peu cruel, nous a laissé quelque peu indifférent ! Il faut dire que le temps était plutôt à l'anorak qu'au maillot de bain.
Bref, on prend juste le temps de se poser des questions existentielles telles que : on met nos K-way ou non? en haut on préfère être mouillé chaud ou mouillé froid (ref à Dany Boon)?
En fait, on ne met pas nos protections de pluies (on verra bien !!), je range l'appareil photo à l'abri de l'humidité dans le sac (donc plus de photos !!) et on repart à l'attaque de la dernière partie, celle qui fait trembler dans toutes les chaumières de France et de Navarre, le col du Bougnon !!!
La première partie de la montée ne se passe pas trop mal malgré quelques averses (mais pas fortes, on est au bord de l'orage) et le corps qui, par quelques douleurs bien ciblées, nous fait comprendre qu'il a passé assez de temps sur le vélo !!
Dernier petit ravito rapide, petite descente, dernier court portage dans les rochers et c'est sous le soleil que nous attaquons la dernière montée. Et là je prends la roue de Manu et je ne la quitte plus jusqu'au sommet (c'est tout juste si je ne le pousse pas !!!). La portion que j'appréhendais le plus et qui m'avais complètement laminée l'année dernière, s'est très bien passée. Je n'ai même pas posé pied à terre.
En haut, la vue sur la mer sous le soleil (j'ai donc ressorti l'appareil photo) procure toujours cette sensation de joie de se dire que ça y est , on est arrivé et on l'a fait !!!
On arrive enfin sur le plage , 7h45 de roulage (et 94km au compteur) !!
Merci à tous les bénévoles et organisateurs pour cette randonnée, qui pour nous est maintenant un évènement incontournable et un challenge personnel. Tout était encore parfait, les ravitos bien fournies les balisages, la sécurité et les tracés.
Cette rando mérite bien un album photo et une vidéo !!!